Chaque soir, pendant notre séjour à Maralal, au Kenya, le directeur de l'école, Musau, allumait sa pipe et commençait à parler. Nous l'écoutions, les yeux pétillants, nous parler des filles, de leurs histoires, de leurs rêves et de la précarité de leur situation. Nous l'avons écouté bouche bée, sans voix, fascinés par ses sacrifices et choqués par notre naïveté. Puis il a raconté ses rêves, les possibilités qu'il espérait créer et les difficultés qu'il espérait surmonter. Quand il nous a demandé ce que nous pensions, nous n'avions pas de réponses. On murmurait laborieusement quelques mots et revenions tranquillement pour qu'il continue à raconter.
Chaque matin qui suivait ces histoires, en classe, nous étions de plus en plus capables de voir dans les yeux des filles leurs rêves, et dans leur attention un possible meilleur avenir. C'est pourquoi, un soir, c'est moi qui ai pris la parole et qui ai raconté mon rêve : ce que je voyais pour eux. Nos espoirs étaient comblés, mais nous n'avions aucune idée de la manière de les réaliser.
Deux mois plus tard, nous sommes rentrés en Italie et avons repris notre vie normale, mais chaque jour, mes pensées allaient inévitablement vers le sourire et la détermination des étudiantes de la Irène School. Nous devions, même si c'était à notre manière, essayer de faire quelque chose pour eux.
C'est la raison qui nous a poussés à créer cette association, entourés de ceux qui ont voulu nous soutenir et soutenir les filles dans ce projet fou. Et chaque fois que quelque chose ne se passe pas comme nous le voudrions, nous pensons à eux et ça nous fait changer notre manière de penser.
L'histoire de Rael (document en italien)
Nous aidons les filles de la Irene School Marala à pratiqer le sport qu'elles aiment sur un vrai terrain de basket.
Avec seulement 50€ par mois, on permet à une fille qui le mérite de continuer ses études.
Plus l'école grandi et plus le nombre d'étudiant augmente, plus l'école à besoin de support pédagogique et de materiel informatique.
Nous sommes des étudiants, des enseignants, des entraîneurs, des parents, unis par la conviction que l'éducation est un outil essentiel pour la connaissance de soi. L'idée de fonder cette association est née à l'issue de deux mois de volontariat à Maralal, au Kenya, durant l'été 2018, où Mattia, Francesca et Flavio ont collaboré pour donner des cours et faire des entraînements sportifs à la Irene School de Maralal.
"La motivation et la bonne humeur des filles et des enseignants que nous avons rencontrés, ainsi que leur engagement malgré les difficultés, nous ont immédiatement impressionnés. Nous avons écouté leurs rêves, leurs idées ainsi que leurs passé. Nous avons échangé des opinions, des histoires, des expériences. Nous avons décidé qu'une fois rentrés, nous devrions faire quelque chose."
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